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9/29/22

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Le recadrage d'Halloween

par Jessica Ragnio, MSW, LICSW, et directrice clinique de Mightier

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Utiliser l'imagination et les capacités cognitives des enfants pour repenser les peurs d'Halloween

L'enfance est une période d'émerveillement, d'imagination, d'exploration du monde et de compréhension des choses. C'est une période magique, mais le revers de la médaille d'une imagination débordante et d'un sens du monde en plein développement peut être une peur facile et une difficulté à distinguer les menaces réelles des menaces imaginaires. L'esprit critique, la prise de recul, le contrôle des émotions, la flexibilité de la pensée et la capacité à trier différents types d'informations pour comprendre quelque chose sont autant de capacités cognitives qui sont encore en cours de développement dans le cerveau des enfants. Qu'est-ce que cela signifie pour les thèmes, les costumes et les histoires d'Halloween ? Cela signifie qu'Halloween peut être génial, amusant et excitant... et parfois vraiment effrayant ! 

Voici quelques peurs infantiles courantes associées à Halloween, ainsi que des stratégies adaptées au développement de l'enfant pour l'aider à se sentir plus calme et plus confiant en cette saison effrayante.

L'obscurité. Soyons réalistes, la capacité de l'obscurité à dissimuler les choses fait d'elle une toile de fond idéale pour laisser libre cours à l'imagination et aux inquiétudes. Cela s'explique aussi par l'instinct, car notre cerveau préfère voir et donner un sens à tout ce qui nous entoure. Donc, que votre enfant ait peur du noir en permanence, ou qu'il ait particulièrement peur du noir lorsqu'il est associé à des costumes effrayants et qu'il sort pour la chasse aux bonbons, voici quelques stratégies à essayer :

  • Trouver des alternatives - Il est parfois plus judicieux de fêter Halloween pendant la journée, ou à l'intérieur avec un bon éclairage, lorsque tout est à l'air libre et plus facile à comprendre. Cela permet aux enfants de profiter des éléments excitants que sont les costumes, les courses et les friandises sans se soucier de ce qu'ils ne peuvent pas voir. 
  • Créer de la lumière - La peur a tendance à avoir un effet captivant et il peut être difficile pour les enfants de détourner leur attention de ce qui les effraie. Pour ce qui est de la peur du noir, aider les enfants à trouver et à se concentrer sur la lumière qui les entoure peut être un moyen de réorienter leurs pensées, ce qui les aidera à atténuer leurs craintes. Concentrez-vous sur les lumières du porche, apportez des lampes de poche ou portez des costumes lumineux qui attirent leur attention. Assurez-vous d'être toujours visible pour votre enfant, car vous êtes son espace et sa personne de sécurité pour toujours. 

Masques effrayants. Les masques d'Halloween sont souvent destinés à faire peur et à effrayer les gens. C'est très bien lorsqu'il s'agit d'adultes qui peuvent apprécier l'exaltation de la peur d'Halloween, et qui ont également un sens clair de la réalité et de l'imaginaire. Pour les enfants, en revanche, ces limites sont extrêmement floues. Leur imagination débordante peut avoir beaucoup de mal à comprendre qu'un masque effrayant n'est qu'un masque derrière lequel se cache une personne, et non une véritable créature effrayante. Ils n'ont tout simplement pas encore les capacités de traitement cognitif nécessaires pour raisonner sur ce qui est réel et ce qui est faux, en particulier dans les moments chargés d'émotion. Voici quelques stratégies qui s'appuient sur les capacités de développement de votre enfant, et non contre elles, pour comprendre les masques d'Halloween :

  • Explorez et créez des masques ensemble. Avant Halloween, passez du temps à créer des masques avec votre enfant. Créez des formes différentes, coloriez-les, décorez-les et, à tour de rôle, portez les masques et enlevez-les. En jouant avec votre enfant, vous lui permettez de comprendre ce que sont les masques et comment ils fonctionnent.

Les monstres. Tout comme l'imagination des enfants peut créer des personnages, des histoires et des amis imaginaires, elle peut aussi créer des monstres effrayants. Là encore, il s'agit d'un processus qui permet à l'enfant de donner un sens à son monde et de traiter ses pensées. En tant qu'adultes, nous pouvons dire calmement et raisonnablement : "Les monstres n'existent pas, il n'y a pas lieu de s'inquiéter", mais cela peut ne pas être efficace pour un enfant dont l'imagination le pousse à croire qu'il y a un monstre dans la nature. Bien qu'il soit toujours important de réconforter les enfants et de les rassurer sur leur sécurité, voici quelques stratégies pour les préparer à ce que leur imagination apprenne à combattre ou à transformer les monstres par leurs propres moyens. 

  • Utilisez votre imagination. Si l'imagination de votre enfant a créé un monstre, aidez-le à utiliser son imagination pour vaincre ce monstre. Il peut s'agir d'un jeu de rôle, d'apprendre à connaître le monstre et de découvrir qu'il n'est pas si effrayant, ou d'aider votre enfant à imaginer ses propres forces et facteurs de protection qui lui permettront de ne pas être touché par les monstres. Parlez-en et pratiquez ces activités avec votre enfant lorsqu'il est calme, car c'est à ce moment-là que son cerveau est le plus apte à réfléchir de manière créative à des scénarios alternatifs. 
  • Transformez le monstre. Si votre enfant a une peur ou un monstre spécifique qu'il peut décrire, laissez-le le faire. En dessinant, en nommant et en transformant sa peur en quelque chose de plus concret, il la sort de l'ombre et la met sur papier. Cela peut ensuite permettre une conversation sur le monstre, qui il est, d'où il vient, et éventuellement un processus de traitement, d'apprivoisement ou d'apaisement du monstre. 

La peur est une émotion normale et adaptée au développement de l'enfant. Il est important de toujours valider et écouter les inquiétudes et les préoccupations des enfants, sans jamais suggérer qu'elles sont déraisonnables ou infondées. En outre, si vous êtes préoccupé par le niveau d'inquiétude de votre enfant, ou si vous avez des doutes sur la nature ou les raisons de ses inquiétudes, parlez-en au pédiatre de votre enfant ou à un soignant de confiance.

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